dimanche 4 février 2018

Journée de pente... en weekend !

On l'attendait un peu comme le premier numéro de Planeur Info de l'année, ça y est, on a eu un jour de pente qui ne tombait pas en semaine.
La météo donnait des signes depuis quelques jours. Plutôt des indices que des signes peut-être mais quand même : 20 Km/h de nord-ouest, moins de 1 mm de pluie, des nuages serrés mais avec des éclaircies... Evidemment quand ça tombe en juin et que vous sortez de 2 mois de cumulus tous les jours vous pouvez laisser passer l'occasion, mais en fait on n'a jamais deux mois de cumulus et puis là ça faisait un moment que les vélivoles du weekend se consolaient avec la galette des rois, un aligot après une journée de rangement, et des photos des veinards de la semaine.
Ils étaient donc sur les crocs, les vélivoles du weekend.
Enfin je veux dire, les pilotes de planeurs. Les planeuristes ? Les voleurs en planeurs ? Vous aussi votez pour une dénomination qui fait rêver --> c'est ici.
A fond dans le digital (aucun rapport avec l'antenne), le vélivole moderne reçoit la météo sur son téléphone connecté (ah si pardon, là il y a une antenne) et sait donc en permanence les indices distillés (aucun rapport avec le rhum) par les scientifiques de Météo France et leurs alcoolytes de la même branche d'expertise. Et c'est pourquoi, ce samedi en arrivant tard au terrain vers 13h, je vois l'atelier fermé et le hangar dans le même état.
Diantre.
Il y a bien deux doublards dans le chalet en train de préparer leur repas du midi. L'espoir c'est la jeunesse, comme dirait Julien Bernage en campagne électorale pour la présidence.
Click-éneu-glaïde annonce un Gaby en instruction, et un Jean-Claude au remorquage. J'ai pour ma part besoin de renouveler mon expérience récente et je n'ai pas ma licence annuelle à moteur. Un sentiment d'inutilité s'empare de moi. L'idée est lancée de décoller à la voiture avec la Safrane. Quelques accélérations sur la 30 confirment qu'il y a moyen de passer de la 2e à la 3e sans trop de heurt, enfin surtout si on connaît le truc. Mais en fait il n'y a personne de qualifié pour conduire la voiture, ou alors il n'y a personne de qualifié pour décoller tracté voiture.
On se contente donc de sortir les machines. Le SF est arrêté, donc pelouse. Idem pour le JO qui attend son vol de contrôle. On sort le Midour et on lui fait les niveaux (huile, carburant). On prépare ensuite le Ka6, le Twin et 2 K13 (un en solo, un en double).
Le vent souffle bien, et la voiture est toujours tentante. Ca tombe bien, Gaby a un Toyota très adapté et il sait faire. Afin de tester la pente et comme indiqué dans le manuel, on lance un premier remorqué à l'avion, le Twin avec Nico. Le décollage passe bien. Nico annonce que c'est un peu mou au début mais que ça s'améliore 50 m plus haut.
Ca suffit pour tenter le Ka6 à la voiture. Et ça marche. La pente monte jusqu'à 700 m au début, ce qui permet de jouer jusqu'à Dourgne. En s'accrochant sous les nuages on peut même atteindre 900 m et s'avancer vers St Félix ou la ville de Revel.

Christophe décolle en K13, suivi de Gaby dans l'autre K13 qui relâche Vincent. Puis Nico se pose pour changer d'activité et aller faire du Cessna à Revel. Christophe se pose pour aller préparer sa nav : but fixé à Revel également. Pour valider la qualif campagne, il lui manque le poser extérieur. Et Afin d'avoir un exercice significatif, Gaby lui fait prendre la carte, les NOTAM, la météo, la VAC. Et révise bien ta phraséologie aussi car il y a du trafic à Revel aujourd'hui. Au moins un Cessna en tout cas.
La vessie comprimée par le froid, je me pose aussi. Et je repars dans la foulée afin de tamponner mes trois vols en trois mois. Au remorqueur cette fois car le vent a bien baissé. Et en effet, le largage a 500 m est un peu optimiste. Heureusement il reste quelque souffle, et c'est un Ka6. En zone de gain d'altitude, je remonte aux motos et je peux me relancer en base pour la 30 à la hauteur qui-va-bien.
Pendant ce temps, Vincent s'est fait lâcher K8 et il en profite. Mais sans vent ça ne dure pas longtemps. Le 2e vol d'instruction du NB ne tarde pas à descendre non-plus, c'est fini pour les ascendances.
En dernier baroud d'honneur, je repars en K13 pour le vol de reprise de Philippe. Et Gaby emmène Christophe pour la nav à Revel. Un beau remorqué, quelques souffles de vent et des restes de cumulus, il n'en faut pas plus à l'équipage pour rejoindre Revel et s'y poser. Attention aux plots en béton en bord de piste. Il faut bien viser. Mais Christophe sait viser. Le midour les attendait déjà du coup le re-départ est facile. Pendant ce temps, on aurait entendu un Cessna tourner en hippodrome en attente de créneau d'atterrissage. Mais aucune source fiable n'est venue corroborer cette info.

Un peu de phraséo au retour à la Montagne (on n'a jamais entendu un aussi beau et long message pour annoncer une vent-arrière, pour vous dire c'était beau comme un ministre dans un Arcus) et hop, voilà un heureux lâché campagne de plus. Et avant la date limite d'avril an-de-grâce 2018, bien joué. Le carnet fut vérifié à la tour et signé au bar, une pratique réglementaire surtout quand il fait froid à la tour.

Et donc de la pente, du remorqueur, de la double, des cumulus, de la voiture, du solo, et un test. Voilà une journée qu'elle fait plaisir.




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